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“Août” de Howard Philipps Lovecraft

 

Viens, mois riche et doux, dont les charmes épanouis

Sur les prés et les bois répandent leur grâce ;

Dont l’ardeur réchauffe toutes les vallées,

Et réjouis le front reconnaissant de la montagne.

 

Le blé qui ondule là-bas dans le champ,

Comblé, possède ton chaleureux rayon,

Tandis que les plaines de trèfle en adoration exhalent

Le libre encens du foin frais coupé.

 

Le ciel revêt un bleu plus ravissant ;

Le soleil chevauche fièrement le signe de la Vierge ;

L’alouette à l’aube chante plus suavement ;

Le ruisseau étincelle d’un cristal plus pur,

 

Le bosquet fleuri avec une profusion tropicale,

Et l’été règne en souverain ;

Précieux est le don des heures matinales

Bien qu’à présent chacune soit à son apogée.

 

Aux jeunes poètes je laisse le printemps ;

Le divin juin aux amants qui soupirent

Mais au milieu de joies plus mûres je voudrais vivre,

Et je choisis pour miens les jours d’août !

 

Traduit de l’américain par Simone Lamblin

Lovecraft, t. 2, Bouquins, Robert Laffont, p. 988

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