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A la recherche d’Eugène Viollet-le-Duc.

En hommage à Eugène Viollet-le-Duc né le 27 janvier 1814, Bat, Le Rat et Pompona sont partis sur les traces de l’architecte à travers Paris.

immeuble "Delécluze"

Immeuble “Delécluze”. © LeRat/Soracha

immeuble "Delécluze"

Immeuble “Delécluze”. © LeRat/Soracha

Première étape : 1, rue Chabanais. C’est en effet dans l’appartement du 2e étage de cet immeuble situé à l’angle de la rue Chabanais et de la rue des petits-champs qu’Eugène Viollet le Duc est né le 27 janvier 1814 à 21 heures.

Emmanuel Viollet le Duc a épousé Eugénie Delécluze le 18 janvier 1810 et le couple s’est installé dans cet immeuble construit par le père d’Eugénie, l’architecte Jean-Baptiste Delécluze, décédé le 27 janvier 1806. L’immeuble “Delécluze” abrite toute la famille : aux 5e et 4e étages vit, dans son “donjon” comme il le nomme, le frère d’Eugénie: Etienne Délécluze, peintre et journaliste; au 3e étage, la soeur : Sophie et son mari Antoine Clérambourg, fonctionnaire au Ministère des Finances. Le 1er étage est occupé par la veuve et son second mari, Louis Foin. Le jeune Eugène passe là sa petite enfance avec son frère, Adolphe, né le 7 novembre 1817.

En septembre 1825, il est inscrit à la pension Morin, située à Fontenay-aux-Roses, puis revient à Paris au Collège Bourbon – le lycée Condorcet aujourd’hui – où il décroche son baccalauréat à 16 ans et demi.

Deuxième étape : l’Ecole des Beaux-Arts. Excellent dessinateur et marqué par le De Architectura de Vitruve, Eugène choisit de devenir architecte. Il fait d’abord un stage chez un ami de la famille, l’architecte Jean-Jacques Huvé, puis travaille dans l’atelier de l’architecte Achille Leclère, premier prix de Rome, élu à l’Académie des beaux-arts en 1831. Mais il refuse catégoriquement d’entrer à l’Ecole des beaux-arts: “l’école est un moule à architectes; ils en sortent presque tous semblables” écrit-il dans son journal. Il préfère se former en voyageant à travers la France, d’abord avec son oncle Etienne au cours de l’année 1831, puis avec son ami Emile Millet de mai à septembre 1833. De 1836 à 1837, il effectue le “voyage en Italie” selon la tradition artistique, accompagné de Jean Gaucherel, puis de sa femme, Elisabeth.

Sainte-Chapelle

La Sainte-Chapelle. © LeRat/Soracha

Troisième étape : la Sainte-Chapelle. Depuis avril 1834, Prosper Mérimée, ami intime de la famille, est inspecteur général des Monuments historiques; il a pour mission de classer les édifices et d’y entreprendre des travaux de conservation, voire de rénovation si nécessaire. En novembre 1837, Mérimée devient secrétaire de la Commission des Monuments historiques qui vient d’être créée et envoie l’année suivante Viollet-le-Duc – qui se fait désormais appelé ainsi et a ajouté des tirets à son nom – en mission en Bourgogne et dans le sud de la France, lui confie la restauration de la cathédrale Saint-Just de Narbonne puis la restauration de Vézelay en 1840. Le 4 novembre 1840, Viollet-le-Duc est nommé deuxième inspecteur à l’agence des travaux de la Sainte-Chapelle. Viollet-le-Duc enchaîne les missions d’expertises et d’intervention, devient chef de bureau des Monuments historiques en 1846. Bourreau de travail, il participe à la restauration de quantité de monuments jusqu’à sa mort le 17 septembre 1879.

Quatrième étape : Notre-Dame de Paris. Viollet-le-Duc est passionné par la période médiévale. En 1843, il dépose avec l’architecte Lassus un projet au concours de restauration de Notre-Dame. En 1845, Lassus et Viollet-le-Duc sont choisis. Alors que les deux architectes avaient insisté sur la nécessité de conserver l’édifice par des “restaurations prudentes”, Lassus et Viollet-le-Duc vont de plus en plus inventer au fur et à mesure de l’avancée des travaux. Après le décès de Lassus en 1857, Viollet-le-Duc invente la Galerie des Chimères et son célèbre Stryge, pour retrouver l’esprit du XIIIe siècle. Il ajoute également la flèche et la statuaire qui l’accompagne qui n’a jamais existé précédemment.
Restaurer ou reconstruire?

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