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La Gazette de Soracha – n° 8 : Madame de Sévigné

Le 17 avril 1696, Madame de Sévigné est décédée à Grignan.

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Portrait-de-madame-de-sevigne Claude Lefèbvre, Portrait de Madame de Sévigné, Musée Carnavalet.

Le 5 février 1626, Marie de Rabutin-Chantal naît place Royale – au 1bis de l’actuelle Place des Vosges -. Orpheline très jeune, elle est élevée par la famille de Coulanges, par ses grands-parents maternels ; puis après leur mort, son oncle devient son tuteur. En 1644, elle épouse le marquis de Sévigné, parent du Cardinal de Retz : « monsieur de Sévigny m’estime et ne m’aime point ; moi je l’aime et ne l’estime point ». En 1646, naît sa fille, Françoise Marguerite, « la plus jolie fille de France » selon Bussy-Rabutin.

Une femme de lettres. – Après la mort de son mari dans un duel en 1651, la jeune veuve fréquente les princes et la haute noblesse, anime les salons parisiens par son charme, son esprit et sa conversation. A l’hôtel de Rambouillet, elle côtoie toute la société qui fait l’agrément de Paris : le duc de la Rochefoucauld, auteur des Maximes, le cardinal de Retz qui aurait écrit pour elle ses Mémoires de la Fronde, la veuve Scarron – future Madame de Maintenon – et se lie d’amitié avec Madame de La Fayette et Madeleine de Scudéry.

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La Gazette de Soracha – n° 7 : 13 avril 1695 – Jean de La Fontaine

Le 13 avril 1695, le poète Jean de La Fontaine est décédé à Paris.

Jean de La Fontaine. ©Le Rat/Soracha.

« Monsieur de La Fontaine naquit à Château-Thierry en l’année 1621. Son père, maître des Eaux et Forêts de ce duché, le revêtit de sa charge dès qu’il fut capable de l’exercer, mais il y trouva si peu de goût, qu’il n’en fit la fonction, pendant plus de vingt années, que par complaisance. Il est vrai que son père eut pleine satisfaction sur une autre chose qu’il exigea de lui, qui fut qu’il s’appliquât à la poésie, car son fils y réussit au-delà de ce qu’il pouvait souhaiter » (Charles Perrault).

Un fidèle de Fouquet. – En 1658, Jean de La Fontaine s’installe à Paris et reçoit une pension de Fouquet, surintendant des Finances, à compter de l’année suivante. En 1661, il compose Le songe de Vaux, une féérie merveilleuse qui décrit les jardins et le château de Vaux. La Fontaine s’inspire de l’Hypnerotomachia Poliphili ou Le Songe de Poliphile, ouvrage attribué à Francesco Colonna, publié à Venise chez Alde Manuce en 1499. Connu en France par sa traduction de Jean Martin en 1546, Le Songe de Poliphile est lu et apprécié pendant tout le XVIIe siècle.

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Une exposition : “Des Grands Moghols aux Maharajahs”

Joyaux de la collection Al Thani – Exposition présentée au Grand Palais jusqu’au 5 juin 2017

 

Affiche de l’exposition. © Rmn-Grand Palais, Paris, 2017.

Bat la Sorcière, Le Rat et moi sommes allés voir l’exposition « Des Grands Moghols aux Maharajahs. Joyaux de la collection Al Thani », présentée au Grand Palais.

Zahir ud-din Babur, descendant de Timur (Tamerlan) et de Gengis Khan, est un conquérant originaire d’Asie centrale. Vainqueur des sultans de la dynastie des Lodi en 1526, il s’installe en Inde où il fonde l’empire Moghol. La richesse du trésor s’accroit progressivement avec les empereurs moghols successifs et émerveille les visiteurs européens de passage : parures opulentes, multiples joyaux, qualité des pierres précieuses constituent un somptueux ensemble de gemmes précieux, patrimoine dynastique qui se transmet de père en fils.

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Un film : “La mort de Louis XIV” d’Albert Serra

Nous avions vu au cinéma en novembre dernier le film « La Mort de Louis XIV » d’Albert Serra. Extraordinaire ! Jean-Pierre Léaud nous donne à voir la « bonne mort » de Louis XIV. Le film vient de sortir en DVD et nous vous en recommandons l’achat.                          « D’emblée, je veux dire qu’il faut foncer voir ce film ventre à terre parce qu’il va devenir culte ! Il n’y a rien d’autre à dire. Ventre à terre » (J.-P. Léaud, Interview Paris-Match, du 5/11/2016).

Bat et Le Rat ont suggéré que je vous fasse une chronique historique, jugée plus utile pour suivre le film. Agréable lecture.

Rappel historique. – Le XVIIe siècle a mis en scène la mort : mourir devient un art. Les manuels de piété expliquent technique et méthode pour « apprendre à mourir ». Le mourant doit respecter trois obligations : mettre ses affaires en ordre par son testament, recevoir avec dévotion les derniers sacrements, résister aux dernières tentations. Plus que leurs sujets, les rois doivent être impérativement des exemples de « bonne mort » : la chronique de leur mort, rapportée et transmise à la postérité, doit rendre compte de l’héroïcité du comportement royal face à la mort. Trois vertus sont particulièrement mises en avant : la souffrance, la piété et le souci des devoirs de l’État.

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Une pièce de théâtre : Le Petit-Maître corrigé de Marivaux

Le Petit-Maître corrigé de Marivaux est présenté en alternance

à la Comédie-Française jusqu’au 24 avril 2017

Comédie-Française

Dans la salle de la Comédie-Française. © Soracha

Nous avons beaucoup aimé ! Courez-y !

Créé à la Comédie-Française en 1734, Le Petit Maître-Corrigé a été représenté les 6 et 7 novembre, puis retiré de l’affiche. Le 3 décembre 2016, 282 ans plus tard, les spectateurs ont assisté à la troisième représentation de la pièce !

Une pièce presque inédite. Quel paradoxe ! Marivaux est l’auteur du XVIIIe siècle le plus joué au théâtre.

La pièce présente une galerie variée de personnages féminins, de la mère  – souvent peu représentée  chez Marivaux – à la jeune promise en passant par l’ancienne amante et la servante. C’est évidemment ce qui a le plus plu à Bat, comme vous pouvez vous en douter.

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La Gazette de Soracha – n°6 : 3 février 2017 – Gutenberg

 Le 3 février 1468, Johannes Gensfleich zur Laden zum Gutenberg – dit Gutenberg -, inventeur de génie, est décédé à Mayence.

Anonymous_portrait_of_Johannes_Gutenberg_dated_1440,_Gutenberg_MuseumNé à Mayence vers 1400, Gutenberg  s’est installé en 1434 à Strasbourg où il a fait son apprentissage dans l’orfèvrerie. Il travaille les métaux – alliages, ciselures –  et la taille des pierres précieuses.

Gutenberg cherche à reproduire plus rapidement et en plus grand nombre les manuscrits médiévaux – appelés codex – réalisés par les moines copistes. Il crée des caractères mobiles en métal, formé d’un alliage de plomb, d’antimoine et d’étain, qui s’apparentent à l’écriture gothique utilisée par les moines.

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La Gazette de Soracha – n° 5 : 20 janvier 2017 – Anne d’Autriche

Le 20 janvier 1666, Anne d’Autriche, dernière des grandes régentes de France, s’éteint aux petites heures du matin, “des suites d’une longue maladie” dirait-on aujourd’hui.

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Première alerte. – La reine a toujours eu une bonne santé. En1663, Anne tombe gravement malade pour la première fois à 62 ans : elle se plaint de lassitude dans les bras, de douleurs aux jambes, de nausées et surtout de fièvre. Pour la soigner, ses médecins la saignent tellement qu’elle s’évanouit. La reine finit par se rétablir.

Diagnostic sans espoir. – En mai 1664, Anne souffre d’une douleur au sein gauche, sent un nodule, mais ne dit rien. En novembre, elle veille jour et nuit Marie-Thérèse gravement malade. La reine mère est fatiguée et a un teint cireux. « Le cancer est à son commencement comme une verrue le plus souvent, en couleur et en consistance » explique Vallot, le médecin du roi.

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La Gazette de Soracha – n°4 : 15 janvier 2017 – Molière

15 janvier 1622 : baptême de Jean-Baptiste Poquelin

Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris dans une riche famille bourgeoise commerçante.

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Nicolas Mignard. Molière dans le rôle de César, La Mort de Pompée de Corneille.

Les débuts de Molière. – Jean-Baptiste Poquelin fait ses études au collège de Clermont (actuel Lycée Louis-le-Grand) et grâce à son grand-père, découvre le théâtre à l’Hôtel de Bourgogne notamment. Après avoir obtenu sa licence de droit à Orléans, il rencontre Madeleine Béjart avec laquelle il décide de fonder une troupe et prend le pseudonyme de Molière en 1643.  Les débuts sont difficiles : Molière s’est endetté lourdement pour monter son premier théâtre : l’Illustre Théâtre. C’est un échec ; Molière est emprisonné pour dettes. A sa sortie de prison, il quitte Paris accompagné de Madeleine Béjart et d’une partie de la troupe et se produit dans le Languedoc et la vallée du Rhône.

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Le Chat Botté de Charles Perrault

Pour fêter la naissance de Charles Perrault, le 12 janvier 1628, relisez le conte merveilleux du Chat Botté.

Monument Charles Perrault, Jardin des Tuileries. ©Le Rat/Soracha

Un meunier ne laissa pour tous biens à trois enfants qu’il avait, que son Moulin, son Ane, et son Chat. Les partages furent bientôt faits, ni le Notaire, ni le Procureur, n’y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L’aîné eut le Moulin, le second eut l’Ane, et le plus jeune n’eut que le Chat.

Ce dernier ne pouvait se consoler d’avoir un si pauvre lot : « Mes frères, disait-il, pourraient gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ; pour moi, lorsque j’aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim ». Le Chat qui entendait ce discours, mais qui n’en fit pas semblant, lui dit d’un air posé et sérieux : « Ne vous affligez point, mon maître, vous n’avez qu’à me donner un Sac, et me faire faire une paire de Bottes pour aller dans les broussailles et vous verrez que vous n’êtes pas si mal partagé que vous croyez ».

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La Gazette de Soracha – n°3 : 12 janvier 2017 – Charles Perrault

12 janvier 1628 : naissance de Charles Perrault

« Je suis né le douzième janvier 1628, et né jumeau. Celui qui vint au monde quelques heures avant moi fut nommé François, et mourut six mois après. Je fus nommé Charles par mon frère le receveur général des finances, qui me tint sur les fonts avec Françoise Pepin, ma cousine ».

Ainsi commencent les Mémoires de ma vie de Charles Perrault.

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